Le tombeau du Christ : une tombe d’époque romaine

Depuis le printemps 2016, une équipe de chercheurs grecs, sous la direction de l’Université polytechnique d’Athènes, a été chargée du projet « Conservation, reinforcement and repair interventions for the rehabilitation of the Holy Aedicule of the Holy Sepulchre in the All-Holy Church of Resurrection in Jerusalem ».  Or, on sait que Jérusalem fut maintes fois détruite, que Constantin envoya, au IVème s., une délégation chargée de reconnaître les lieux, que la basilique fut totalement détruite en 1009 par le calife fâtimide d’Egypte, al-Hakim bi-Amr Allah et que, par conséquent, un doute restait quant à l’authenticité du site du tombeau. Profitant donc des travaux, l’équipe scientifique a choisi de soumettre les matériaux à l’analyse et a confié des échantillons de mortier au Laboratoire Materials Science and Engineering, de l’École de Génie chimique de l’Université polytechnique nationale d’Athènes (chercheurs : A. Moropoulou, E. Delegou, M. Apostolopoulou, et A. Kolaiti) et au Laboratoire d’archéométrie du Département d’Histoire, d’Archéologie et de Ressources culturelles de l’Université du Péloponnèse (chercheurs : N. Zacharias et E. Palamara), deux laboratoires indépendants qui ont effectué les mesures grâce à la technologie OSL, Optically Stimulated Luminescence, une technique qui permet de déterminer quand un sédiment a pour la dernière fois été exposé à la lumière.

Le mortier prélevé entre les amas de calcaire à la surface du tombeau et la dalle de marbre qui le recouvre ont été datés des environs de 345 de notre ère. Or, le tombeau a été découvert, puis recouvert en 326. A cette époque, les riverains avaient indiqué que le précieux tombeau se situait sous un temple romain construit plus de 200 ans auparavant. Une tombe taillée dans la roche a bien été retrouvée à cet endroit. Après destruction de l’édifice païen. Les résultats confirment que les vestiges de pierres calcaires gardés au Saint Sépulcre sont bien le lieu identifié par la délégation de l’empereur Constantin.

Le 26 octobre 2016, lorsque le tombeau a été ouvert, les scientifiques ont découvert, sous le marbre, un autre revêtement de marbre, très ancien et gravé d’une croix, mais endommagé. Ce dernier reposait directement sur le tombeau originel en calcaire. C’est cette dalle qui a été cimentée au milieu du IVème siècle. La restauration de l’édicule a également permis de certifier qu’une grande partie du caveau funéraire était bien ceinte par les murs du sanctuaire. Les échantillons de mortier ont effectivement été datés de 335 et 1570 environ, dates connues par ailleurs des travaux de construction et de restauration. Quand au mortier prélevé à l’entrée de l’édicule, il date du XIème siècle, c’est-à-dire la période de reconstruction après le passage des Fâtimides.

https://www.ntua.gr/en/news-en/item/95-new-images-reveal-the-3-million-restoration-of-christ-s-burial-shrine
https://news.nationalgeographic.com/2017/11/jesus-tomb-archaeology-jerusalem-christianity-rome/

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